Google Nexus One: bilan après 3 jours d'utilisation intensive
Google Nexus One: bilan après 3 jours d’utilisation intensive
Le but de cette revue n’est pas de décrire encore une fois les caractéristiques techniques du Google Nexus One qui ont déjà été bien couvertes ailleurs, mais plutôt de vous faire partager mon expérience et mes sentiments au bout de 3 jours d’utilisation intensive.
Après le déballage du Nexus One en images, force est de constater que la configuration du mobile est simple et rapide. Comme d’habitude sur Android, il faut attacher un compte Google (en le créant si nécessaire) afin de bénéficier de l’intégration des services Google sur le mobile. Une fois cette formalité accomplie, commence l’exploration du Nexus One et de la version 2.1 d’Android qui y est installée.
Points positifs après 3 jours:
l’écran est spectaculaire : sa haute résolution (800x480 pixels), la largeur de la surface visible et sa luminosité rendent son utilisation très agréable.
le Nexus One est unlocked : tant au niveau de la SIM (on peut facilement changer d’opérateur et de pays, à condition que les bonnes fréquences soient supportées, même si il a été acheté avec un contrat chez un opérateur) que de l’appareil lui-même sur lequel on peut installer une version customisée du système. C’est bien évidemment extrêmement rare.
sa rapidité et sa fluidité même avec des fonds d’écran animés : grâce notamment à son processeur à 1Ghz.
l’intégration excellente des applications Google : Gmail, Google Calendar, GTalk… et ceci gratuitement bien évidemment.
l’intégration Google Voice aka GrandCentral : même si cela ne sert pas en France pour le moment puisque Google Voice n’y est pas disponible, celle-ci est excellente. En plus, il est possible de choisir à chaque appel si on veut que le correspondant puisse voir le numéro Google Voice ou le vrai numéro du mobile.
l’application Car Home qui transforme le mobile en véritable GPS complet sans abonnement : il donne même les instructions pas à pas pour se rendre quelque part et ce gratuitement.
le vrai multitâche et sans ralentissement : il faudra vérifier lors d’une utilisation plus poussée, mais la vitesse du processeur permet aux capacités multitâches d’Android de briller, notamment parce qu’il n’y a pas l’air d’avoir de ralentissement lorsque plusieurs programmes s’exécutent en même temps (par exemple en écoutant de la musique tout en naviguant sur le web ou en jouant à un jeu).
les widgets on/off pour les réglages les plus utilisés : même si c’était disponible auparavant en téléchargeant plusieurs applications, il est très pratique de n’en avoir besoin que d’une et qu’elle soit préinstallée.
les fonds d’écran animés et autres embellissements téléchargeables : le fond d’écran Digital Rain qui reprend l’effet de Matrix par exemple.
le support de plusieurs comptes en même temps et la possibilité de consolider les données : par exemple en complétant les données sur les contacts Gmail, avec des données supplémentaires en provenance de Facebook.(et ce de manière automatique)
l’intégration de Facebook dans l’interface du mobile, particulièrement réussie.
l’efficacité du clavier virtuel : grâce notamment à la largeur de l’écran.
le Nexus One contient les réglages data pour de nombreux opérateurs internationaux (configuration des APN) et sélectionne le bon en fonction de la Sim qui est mise dans le téléphone. (Malheureusement dans le cas d’Orange, la liste ne contient que l’APN pour les mms, et il est donc toujours nécessaire d’ajouter manuellement l’APN pour accéder à internet)
Cependant, malgré toutes ces qualités, il y a également quelques points négatifs:
L’écran semble assez salissant : là ou avec le Google ION / HTC Dream, il suffisait d’essuyer l’écran sur un vêtement pour le rendre propre, c’est semble-t-il plus difficile sur le Nexus One.
Le bouton back a été déplacé à gauche : assez déconcertant (mais peut-être finit-on par s’y habituer?).
Le Nexus One donne parfois l’impression d’être un peu trop large : dans la poche, dans la main lors de manipulations… Même si les utilisateurs d’iPhone sont probablement habitués.
Le contact des soft boutons situés sous l’écran laisse à désirer : il est important d’avoir le feedback activé (vibration) pour être sûr que la touche a été pressée.
L’interface n’est pas toujours intuitive et nécessite un peu d’apprentissage : par exemple, même si il peut paraitre logique d’aller dans l’application « clock » pour changer l’heure, ca n’est apparemment pas possible. Il n’est pas non plus très clair comment accéder au contenu de la carte microSD…
Les boutons Appeler / Raccrocher ont disparu : il faut maintenant utiliser l’application « Phone » à la place…
Il y a parfois des problèmes lorsque l’on utilise un schéma de déverouillage : il peut arriver de devoir essayer plusieurs fois avant que le parcours soit correctement pris en compte (cela semble dépendre des programmes qui ont été lancés).
Au final il faut noter que certains aspects n’ont pas pu être évalués suffisamment au bout de 3 jours (batterie, rédaction de textes longs, Market…) et feront l’objet d’une revue ultérieure.
Les utilisateurs d’Android intéressés par le Nexus One seront rassurés de savoir que la plupart des jeux et applications utilisés sur les versions précédentes ont bien fonctionné sur le Nexus One.
Bien évidemment, la question que beaucoup se posent est de savoir si le Nexus One est à la hauteur de l’iPhone 3GS… Il est pour le moment trop tôt pour le dire, mais il est cependant déjà clair que le Nexus One est à la pointe des technologies de smartphone en bien des aspects. Reste à savoir si le mode de distribution choisi par Google (vente directe pour le moment exclusive via le site de Google) ne risque pas d’être un frein à son succès…